Incertitudes autour de la libération de détenus au Burundi

Publié le par veritas

Avant de rejoindre la République démocratique du Congo, Ban Ki-moon a fait une étape d'un peu plus de 24h au Burundi. Il a rencontré mardi matin le président Nkurunziza qui promet selon lui d'ouvrir un « dialogue inclusif ». En fait, le chef de l'Etat maintient les conditions fixées les derniers mois : les personnes soupçonnées d'être impliquées dans les violences ne sont pas conviées aux débats. Toujours selon Ban Ki-moon, le président burundais s'engage à libérer des prisonniers. Mais une incertitude plane sur cette annonce.
 
Les informations données par les autorités du Burundi et par les Nations unies diffèrent sur plusieurs points. D'abord, le nombre de personnes concernées : 1340 d'après l'ONU. La présidence burundaise parle de 2000, en précisant quand même que le chiffre n'est pas fixe. Le nombre de libérations peut varier en fonction de ce que diront les experts judiciaires qui examineront les grâces. Selon des sources judiciaires, une commission nommée par la ministre de la Justice est à pied d’œuvre dans les onze maisons d’arrêt du Burundi. Et elle a déjà établi une liste de ceux qui doivent bénéficier de la clémence présidentielle.
 
Ban Ki-moon indique aussi qu'une partie des personnes libérées ont été choisies après discussions entre l'ONU et le Burundi. Mais le porte-parole du président, Gervais Abayeho, précise qu'il n'y a pas eu de négociations puisque la mesure était prévue de longue date. « En réalité, il s'agit d'une mesure qui avait été annoncée dans le message à la nation que le président de la République avait adressé aux Burundais et à la communauté internationale, le 31 décembre dernier. Il avait proclamé cette mesure de grâce présidentielle en faveur des détenus dont les jugements avaient déjà été prononcés. »
 
Libérables si condamnés définitivement
 
L’article premier de ce texte est en effet très clair. La mesure concerne les détenus qui sont déjà condamnés définitivement, et ça n’est pas le cas pour la plupart de ces prisonniers arrêtés au cours des neuf derniers mois. Ban-Ki-moon avait parlé d’un « geste de bonne volonté », mais si l'on s'en tient donc au décret présidentiel, aucune des milliers de personnes arrêtées en lien avec la crise au Burundi n'est concernée.
 
Pourtant, selon les Nations unies, le sort de 125 détenus aurait fait l'objet de discussions. Et parmi eux des militants du parti d'opposition MSD. Mais les autorités burundaises démentent. Elles précisent également que les personnes accusées d'atteinte à la sûreté de l'Etat ou de détention illégale d’armes ne sont pas concernées par cette mesure de grâce. Tant que la procédure judiciaire est en cours, elles ne sont pas libérables.
 
Concernant les quelque 2 000 bénéficiaires évoqués par la présidence du Burundi, un haut fonctionnaire onusien contacté à Bujumbura se veut toujours optimiste puisque « les Nations unies ont été associées à ce travail ». « Attendons que ces détenus sortent de prison pour voir si des manifestants contre le troisième mandat du président Nkurunziza ne sont pas du nombre », ajoute-t-il. Ce qui est déjà sûr, c’est que la mesure va permettre de désengorger des prisons burundaises archibondées. Ils sont aujourd’hui 12 000 prisonniers pour quelques 3 600 places.
 
L'opposition espère toujours une intervention de l'UA
 
Cette mesure est donc accueillie avec méfiance, voire exaspération, par la société civile. «Nous sommes fatigués des discours, nous sommes fatigués des visites de la diplomatie et nous voyons que Nkurunziza est devenu imperméable à toute approche diplomatique, déplore Vital Nshimirimana, président du Front pour le renforcement de la société civile au Burundi. Tout ce que fait Nkurunziza, ce sont des gestes fantaisistes. Ces gens sont détenus illégalement, ils sont pris en otages par un régime sanguinaire, dictatorial, et la justice burundaise n'est pas capable de connaître des milliers de dossiers à la fois. Donc nous sommes sceptiques : la communauté internationale doit engager sa responsabilité. »
 
Le leader rappelle que l'Union africaine avait prévu de déployer une force de 5000 soldats pour protéger les populations. «Nous voulons parler d'une intervention militaire [...] Aujourd'hui, nous sommes étonnés devant l'échec de l'Union africaine à protéger les citoyens burundais. Toutes les raisons qui avaient poussé le Conseil de sécurité à décider l'envoi de troupes pour protéger les Burundais subsistent. D'ailleurs, elles se sont aggravées », avertit encore M. Nshimirimana.
 
RFI

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M
Shimiyimana arikuzana iterabwoba ridafite ahorishingiye, arumva yuko ikinyoma cya Kagame yiririrwa yandika kuri Tweeter azagikoresha mu Burundi kigafata? Amahanga yarabamenye kandi amenya namayeri yariyihishe inyuma yizongabo uvuga; iterabworyawe ntaho rizabageza. Inama nziza nuko mukwiriye kujya mubiganiro byabarundi naho intambara mukazayitegura nyuma yimyaka itanu. Nkurunziza agomba kwitondera ibyogutanga imbabazi kubantu batarakatirwa ninkiko. Ntahantu nahamwe imyigaragambo yica abantu namategeko, abayikoze badahanwa.
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N
Vital NSHIMIYIMANA, U M U T U T S I
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F
Les combats ont repris à Goma, à la frontière entre la RDC et le Rwanda, sur fond de haine ethnique. La solution à cette guerre sans fin ? Que les Tutsis congolais retournent au Rwanda.<br /> <br /> AFDL en 1996, RCD en 1998, UPC en 2002, CNDP en 2007, M23 en 2012 [tous les groupes rebelles nés dans le Nord-Kivu depuis 1996] : tous ces épisodes sanglants ont en commun la protection de la communauté tutsie congolaise – une communauté transplantée du Rwanda au Congo belge par la Belgique à l’époque coloniale.<br /> Ces combats ont fait près de 5 millions de morts en terre congolaise ces quinze dernières années*. [Les précédents présidents] Mobutu et Laurent-Désiré Kabila sont morts directement ou indirectement en raison de leur ouverture aux Tutsis. [L’actuel président] Joseph Kabila pourrait y perdre la vie, sinon le pouvoir.<br /> La déduction tient alors de la logique suivante : la communauté tutsie, tout au moins son élite, n’a jamais été prête pour l’intégration. Ce qui conforte la thèse de la recherche d’un Tutsiland qui se grefferait sur le territoire congolais au détriment, cela va de soi, du Kivu [la création d’un “Etat tutsi” est l’une des raisons avancées pour expliquer la formation de ces groupes armés].<br /> Depuis l’indépendance, toutes les solutions préconisées se révèlent inadéquates. Nous pensons qu’il y en a une, jamais envisagée jusqu’à présent, qui mérite d’être mise sur la table des négociations : le retour à la mère patrie, le Rwanda.<br /> Environ 2,8 millions, les Tutsis de la région des Grands Lacs sont, au dernier recensement, 1,2 million au Burundi, un peu plus de 1 million au Rwanda, 297 000 en RDC, 213 000 en Tanzanie et 4 000 en Ouganda.<br /> Dès lors qu’elle s’estime en insécurité permanente en RDC, la communauté tutsie congolaise (297 000 âmes) trouverait bien sa place dans son pays d’origine. Sa chance, elle la tient de la présence de Paul Kagame à la tête du Rwanda [lui-même tutsi]. Demain, ce sera trop tard. Voici en quoi consiste demain : le Rwanda finira, par le jeu démocratique libre fondé sur le principe “un homme, une voix”, par revoir la communauté hutue (85 % de la population) reprendre le pouvoir. Donc, c’est maintenant ou jamais ! D’autant qu’avec le cycle des guerres qu’elle entretient dans sa terre de transplantation la communauté tutsie congolaise est en train de se priver de la confiance des Congolais non tutsis. Largement minoritaire, elle ne s’y sentira jamais en sécurité absolue.<br /> Devant un danger commun, les provinces des Kivus vont faire bloc. Un peuple de près de 10 millions d’habitants dressés comme un seul homme contre les 1,3 million de Tutsis du Rwanda et de la RDC réunis ! Les Kivus, blessés dans leur chair à cause de la greffe d’un Tutsiland, s’estimeront en droit de récupérer par tous les moyens leur territoire.<br /> Comme on peut s’en rendre compte, le retour des Tutsis de la RDC vers la mère patrie relève de l’évidence. C’est la solution idoine qui peut leur être proposée.<br /> La communauté hutue du Rwanda n’y trouvera rien à redire puisque ces Tutsis sont partis du Rwanda par la volonté de la puissance coloniale et sont en droit d’y rentrer de leur propre volonté.<br /> La mutinerie du M23 et le soupçon du soutien du Rwanda évoqué maintenant à haute voix par la communauté internationale créent l’occasion de lancer ce débat. En faisant de leur retour à la mère patrie l’objectif premier de leurs revendications, les Tutsis congolais changeront le cours de l’Histoire. Si le régime rwandais encourage leur réintégration, c’est qu’il est prêt pour leur retour à la mère patrie ; s’il s’y oppose, c’est qu’il n’a jamais voulu d’eux. Ce serait la preuve que Paul Kagame les instrumentalise pour les faire haïr des Congolais.<br /> C’est le moment pour le leadership tutsi congolais de mettre Kigali à l’épreuve de la vérité.
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T
Les combats ont repris à Goma, à la frontière entre la RDC et le Rwanda, sur fond de haine ethnique. La solution à cette guerre sans fin ? Que les Tutsis congolais retournent au Rwanda.<br /> <br /> AFDL en 1996, RCD en 1998, UPC en 2002, CNDP en 2007, M23 en 2012 [tous les groupes rebelles nés dans le Nord-Kivu depuis 1996] : tous ces épisodes sanglants ont en commun la protection de la communauté tutsie congolaise – une communauté transplantée du Rwanda au Congo belge par la Belgique à l’époque coloniale.<br /> Ces combats ont fait près de 5 millions de morts en terre congolaise ces quinze dernières années*. [Les précédents présidents] Mobutu et Laurent-Désiré Kabila sont morts directement ou indirectement en raison de leur ouverture aux Tutsis. [L’actuel président] Joseph Kabila pourrait y perdre la vie, sinon le pouvoir.<br /> La déduction tient alors de la logique suivante : la communauté tutsie, tout au moins son élite, n’a jamais été prête pour l’intégration. Ce qui conforte la thèse de la recherche d’un Tutsiland qui se grefferait sur le territoire congolais au détriment, cela va de soi, du Kivu [la création d’un “Etat tutsi” est l’une des raisons avancées pour expliquer la formation de ces groupes armés].<br /> Depuis l’indépendance, toutes les solutions préconisées se révèlent inadéquates. Nous pensons qu’il y en a une, jamais envisagée jusqu’à présent, qui mérite d’être mise sur la table des négociations : le retour à la mère patrie, le Rwanda.<br /> Environ 2,8 millions, les Tutsis de la région des Grands Lacs sont, au dernier recensement, 1,2 million au Burundi, un peu plus de 1 million au Rwanda, 297 000 en RDC, 213 000 en Tanzanie et 4 000 en Ouganda.<br /> Dès lors qu’elle s’estime en insécurité permanente en RDC, la communauté tutsie congolaise (297 000 âmes) trouverait bien sa place dans son pays d’origine. Sa chance, elle la tient de la présence de Paul Kagame à la tête du Rwanda [lui-même tutsi]. Demain, ce sera trop tard. Voici en quoi consiste demain : le Rwanda finira, par le jeu démocratique libre fondé sur le principe “un homme, une voix”, par revoir la communauté hutue (85 % de la population) reprendre le pouvoir. Donc, c’est maintenant ou jamais ! D’autant qu’avec le cycle des guerres qu’elle entretient dans sa terre de transplantation la communauté tutsie congolaise est en train de se priver de la confiance des Congolais non tutsis. Largement minoritaire, elle ne s’y sentira jamais en sécurité absolue.<br /> Devant un danger commun, les provinces des Kivus vont faire bloc. Un peuple de près de 10 millions d’habitants dressés comme un seul homme contre les 1,3 million de Tutsis du Rwanda et de la RDC réunis ! Les Kivus, blessés dans leur chair à cause de la greffe d’un Tutsiland, s’estimeront en droit de récupérer par tous les moyens leur territoire.<br /> Comme on peut s’en rendre compte, le retour des Tutsis de la RDC vers la mère patrie relève de l’évidence. C’est la solution idoine qui peut leur être proposée.<br /> La communauté hutue du Rwanda n’y trouvera rien à redire puisque ces Tutsis sont partis du Rwanda par la volonté de la puissance coloniale et sont en droit d’y rentrer de leur propre volonté.<br /> La mutinerie du M23 et le soupçon du soutien du Rwanda évoqué maintenant à haute voix par la communauté internationale créent l’occasion de lancer ce débat. En faisant de leur retour à la mère patrie l’objectif premier de leurs revendications, les Tutsis congolais changeront le cours de l’Histoire. Si le régime rwandais encourage leur réintégration, c’est qu’il est prêt pour leur retour à la mère patrie ; s’il s’y oppose, c’est qu’il n’a jamais voulu d’eux. Ce serait la preuve que Paul Kagame les instrumentalise pour les faire haïr des Congolais.<br /> C’est le moment pour le leadership tutsi congolais de mettre Kigali à l’épreuve de la vérité.
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H
Les combats ont repris à Goma, à la frontière entre la RDC et le Rwanda, sur fond de haine ethnique. La solution à cette guerre sans fin ? Que les Tutsis congolais retournent au Rwanda.<br /> <br /> AFDL en 1996, RCD en 1998, UPC en 2002, CNDP en 2007, M23 en 2012 [tous les groupes rebelles nés dans le Nord-Kivu depuis 1996] : tous ces épisodes sanglants ont en commun la protection de la communauté tutsie congolaise – une communauté transplantée du Rwanda au Congo belge par la Belgique à l’époque coloniale.<br /> Ces combats ont fait près de 5 millions de morts en terre congolaise ces quinze dernières années*. [Les précédents présidents] Mobutu et Laurent-Désiré Kabila sont morts directement ou indirectement en raison de leur ouverture aux Tutsis. [L’actuel président] Joseph Kabila pourrait y perdre la vie, sinon le pouvoir.<br /> La déduction tient alors de la logique suivante : la communauté tutsie, tout au moins son élite, n’a jamais été prête pour l’intégration. Ce qui conforte la thèse de la recherche d’un Tutsiland qui se grefferait sur le territoire congolais au détriment, cela va de soi, du Kivu [la création d’un “Etat tutsi” est l’une des raisons avancées pour expliquer la formation de ces groupes armés].<br /> Depuis l’indépendance, toutes les solutions préconisées se révèlent inadéquates. Nous pensons qu’il y en a une, jamais envisagée jusqu’à présent, qui mérite d’être mise sur la table des négociations : le retour à la mère patrie, le Rwanda.<br /> Environ 2,8 millions, les Tutsis de la région des Grands Lacs sont, au dernier recensement, 1,2 million au Burundi, un peu plus de 1 million au Rwanda, 297 000 en RDC, 213 000 en Tanzanie et 4 000 en Ouganda.<br /> Dès lors qu’elle s’estime en insécurité permanente en RDC, la communauté tutsie congolaise (297 000 âmes) trouverait bien sa place dans son pays d’origine. Sa chance, elle la tient de la présence de Paul Kagame à la tête du Rwanda [lui-même tutsi]. Demain, ce sera trop tard. Voici en quoi consiste demain : le Rwanda finira, par le jeu démocratique libre fondé sur le principe “un homme, une voix”, par revoir la communauté hutue (85 % de la population) reprendre le pouvoir. Donc, c’est maintenant ou jamais ! D’autant qu’avec le cycle des guerres qu’elle entretient dans sa terre de transplantation la communauté tutsie congolaise est en train de se priver de la confiance des Congolais non tutsis. Largement minoritaire, elle ne s’y sentira jamais en sécurité absolue.<br /> Devant un danger commun, les provinces des Kivus vont faire bloc. Un peuple de près de 10 millions d’habitants dressés comme un seul homme contre les 1,3 million de Tutsis du Rwanda et de la RDC réunis ! Les Kivus, blessés dans leur chair à cause de la greffe d’un Tutsiland, s’estimeront en droit de récupérer par tous les moyens leur territoire.<br /> Comme on peut s’en rendre compte, le retour des Tutsis de la RDC vers la mère patrie relève de l’évidence. C’est la solution idoine qui peut leur être proposée.<br /> La communauté hutue du Rwanda n’y trouvera rien à redire puisque ces Tutsis sont partis du Rwanda par la volonté de la puissance coloniale et sont en droit d’y rentrer de leur propre volonté.<br /> La mutinerie du M23 et le soupçon du soutien du Rwanda évoqué maintenant à haute voix par la communauté internationale créent l’occasion de lancer ce débat. En faisant de leur retour à la mère patrie l’objectif premier de leurs revendications, les Tutsis congolais changeront le cours de l’Histoire. Si le régime rwandais encourage leur réintégration, c’est qu’il est prêt pour leur retour à la mère patrie ; s’il s’y oppose, c’est qu’il n’a jamais voulu d’eux. Ce serait la preuve que Paul Kagame les instrumentalise pour les faire haïr des Congolais.<br /> C’est le moment pour le leadership tutsi congolais de mettre Kigali à l’épreuve de la vérité.
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T
Les combats ont repris à Goma, à la frontière entre la RDC et le Rwanda, sur fond de haine ethnique. La solution à cette guerre sans fin ? Que les Tutsis congolais retournent au Rwanda.<br /> <br /> AFDL en 1996, RCD en 1998, UPC en 2002, CNDP en 2007, M23 en 2012 [tous les groupes rebelles nés dans le Nord-Kivu depuis 1996] : tous ces épisodes sanglants ont en commun la protection de la communauté tutsie congolaise – une communauté transplantée du Rwanda au Congo belge par la Belgique à l’époque coloniale.<br /> Ces combats ont fait près de 5 millions de morts en terre congolaise ces quinze dernières années*. [Les précédents présidents] Mobutu et Laurent-Désiré Kabila sont morts directement ou indirectement en raison de leur ouverture aux Tutsis. [L’actuel président] Joseph Kabila pourrait y perdre la vie, sinon le pouvoir.<br /> La déduction tient alors de la logique suivante : la communauté tutsie, tout au moins son élite, n’a jamais été prête pour l’intégration. Ce qui conforte la thèse de la recherche d’un Tutsiland qui se grefferait sur le territoire congolais au détriment, cela va de soi, du Kivu [la création d’un “Etat tutsi” est l’une des raisons avancées pour expliquer la formation de ces groupes armés].<br /> Depuis l’indépendance, toutes les solutions préconisées se révèlent inadéquates. Nous pensons qu’il y en a une, jamais envisagée jusqu’à présent, qui mérite d’être mise sur la table des négociations : le retour à la mère patrie, le Rwanda.<br /> Environ 2,8 millions, les Tutsis de la région des Grands Lacs sont, au dernier recensement, 1,2 million au Burundi, un peu plus de 1 million au Rwanda, 297 000 en RDC, 213 000 en Tanzanie et 4 000 en Ouganda.<br /> Dès lors qu’elle s’estime en insécurité permanente en RDC, la communauté tutsie congolaise (297 000 âmes) trouverait bien sa place dans son pays d’origine. Sa chance, elle la tient de la présence de Paul Kagame à la tête du Rwanda [lui-même tutsi]. Demain, ce sera trop tard. Voici en quoi consiste demain : le Rwanda finira, par le jeu démocratique libre fondé sur le principe “un homme, une voix”, par revoir la communauté hutue (85 % de la population) reprendre le pouvoir. Donc, c’est maintenant ou jamais ! D’autant qu’avec le cycle des guerres qu’elle entretient dans sa terre de transplantation la communauté tutsie congolaise est en train de se priver de la confiance des Congolais non tutsis. Largement minoritaire, elle ne s’y sentira jamais en sécurité absolue.<br /> Devant un danger commun, les provinces des Kivus vont faire bloc. Un peuple de près de 10 millions d’habitants dressés comme un seul homme contre les 1,3 million de Tutsis du Rwanda et de la RDC réunis ! Les Kivus, blessés dans leur chair à cause de la greffe d’un Tutsiland, s’estimeront en droit de récupérer par tous les moyens leur territoire.<br /> Comme on peut s’en rendre compte, le retour des Tutsis de la RDC vers la mère patrie relève de l’évidence. C’est la solution idoine qui peut leur être proposée.<br /> La communauté hutue du Rwanda n’y trouvera rien à redire puisque ces Tutsis sont partis du Rwanda par la volonté de la puissance coloniale et sont en droit d’y rentrer de leur propre volonté.<br /> La mutinerie du M23 et le soupçon du soutien du Rwanda évoqué maintenant à haute voix par la communauté internationale créent l’occasion de lancer ce débat. En faisant de leur retour à la mère patrie l’objectif premier de leurs revendications, les Tutsis congolais changeront le cours de l’Histoire. Si le régime rwandais encourage leur réintégration, c’est qu’il est prêt pour leur retour à la mère patrie ; s’il s’y oppose, c’est qu’il n’a jamais voulu d’eux. Ce serait la preuve que Paul Kagame les instrumentalise pour les faire haïr des Congolais.<br /> C’est le moment pour le leadership tutsi congolais de mettre Kigali à l’épreuve de la vérité.
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I
IZO NYENZI NTABWO BAGOMBA KUZIFUNGURA
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M
Biliya babyita"POLITICAL LANGUAGE". Ntabwo bashobora kubafungura.KUBERA IKI? babafunguye bahita bose bajya mu RWANDA,gufasha impunzi za MAHEMA gukora imyitozo.URUMVA RERO ABARUNDI bazi ubwenge!!!!
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K
NKURUNZIZA nadafungura abo bantu banjye nahaye imyitozo,NZAHITA NTERA U BURUNDI,nice NKURUNZIZA nkuko nishe KINANI
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B
Mbese ko KAGAME adafungura abo yafungiye ubusa.Baliya bo mu BURUNDI BAZAPFIRAMO
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F
Ngo gufungura abo bicanyi bafunzwe? ayi ayinyaaaaa! kubera se iki? NTA MUNTU NUMWE UZAFUNGURWA.Umutego KINAN I yaguyemo ntuteze kuzagera mu BURUNDI
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N
NKURUNZIZA AZI UBWENGE . AZI NEZA IBYABAYE KULI KINANI. YIHAYE GUFUNGURA ABO BITAGA IBYITSO , KUBERA IGITUTU CY'AMAHANGA. AHO BAGEREYE HANZE BAKOZE IKI?
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R
BARUNDI BARUNDIKAZI NAMWE BIBYIYEMEJE NIMUGERRAGEZE MUSUBIZE AMASO INYUMA MWIBUKE IBYOMWAMAZEMO IMYAKA NIMYANIKO MURWANIRA DEMUKARASI? ABARI KUBUTETEGETSI NIMUGERAGEZE MWAGURE GUVERINOMA MUHE NABOMUTAVUGARUMWE BARIHANZE IMYANYA BATAHE NYUMA MUZAGENDA MUHINDURA BUHOROBUHORO BIJYANYE NIGIHE IYINISHANSEKUBAYOBOYE IGIHUGU NABAGIHUNZE.NTIMUYIPFUSHE UBUSA.
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C
@rukemanganizi<br /> <br /> Urakoze kuri iyo dernière chance utanze wewe mana y'i Burundi. Ntiwibagire kubarira Rwabujindiri Kagame Mujeri w'iwanyu nawe kugurura umuryango hama isi yose izoce igufata nk'imana y'i rwanda, wa nyabingi we. Tuzocunganira ubu hoho ku kanyaru, muzobarire rubyogo kagame ahene ababingwa bamwine ayumvire muri ya ngoto,kafiri mtupu